La psychogénéalogie est une branche de la psychologie dont il est peu question dans les médias. Pourtant, celle-ci peut s’avérer très utile pour prendre conscience de certains schémas répétitifs dans votre vie. Voire mieux encore pour s’en libérer. Personnellement, j’ai appris l’existence de la psychogénéalogie, il y a quelques années. Et je m’y suis repenché il y a quelques semaines seulement à la faveur de la lecture d’un livre de Chantal Rialland. Et du coup, je me suis dit qu’il était intéressant d’en faire un article pour vous partager ces connaissances.
Table des matières
Qu’est-ce que la psychogénéalogie ?
C’est une discipline qui a été développée dans les années 1970 par une psychologue et psychothérapeute du nom d’Anne Ancelin Schützenberger. Si on découpe le nom de cette discipline il y a d’un côté psycho et l’autre généalogie. Donc, en simplifiant, on peut dire que la psychogénéalogie c’est l’étude de votre psychologie vue par le prisme de votre généalogie. En clair, elle étudie comment vos parents, frères, sœurs, oncles, tantes, grands-parents,cousins… ont une influence sur vous. Pour le meilleur comme pour le pire. A la fois sur vos comportements, votre façon de voir le monde, votre psychisme. Par exemple, il est souvent très intéressant de voir comment certains schémas répétitifs se transmettent le plus souvent inconsciemment au sein d’une famille. Il est notable par exemple de voir qu’au sein d’une famille, une majorité de femmes finissent par divorcer. Ou encore que tous les hommes ont comme second prénom Paul. En hommage à l’arrière-grand-père, héros de guerre. Ou encore de voir que dans une famille, 80 % des hommes sont médecins.
Les projections étudiées par la psychogénéalogie.
Dans un premier temps, voyons, à travers le développement d’un être humain, comment se développe tout un tas de projections sur lui. Et comment ces projections vont l’influencer inconsciemment ou non.
Les projections à la conception de l’enfant.
Avant même de naître l’enfant à venir fait l’objet d’un tas de projections. Notamment de la part de ses parents. Certains parents aimeraient avoir absolument une fille. D’autres projettent sur ce futur enfant tout ce qu’ils n’ont pas réussi à faire eux dans leur vie. Ainsi, ils aimeraient que cet enfant fasse des études. Et soit aussi brillant que le grand père. Ou encore artiste comme tante Régine. Parfois ce sont les capacités physiques de cet enfant qui est imaginé avant même sa naissance. “Nous ferons de lui un sportif !” Or, nous savons maintenant qu’inconsciemment le foetus ressent toutes ces projections.
Les projections à la naissance de l’enfant.
A sa naissance, les parents donnent un prénom à celui-ci. Là encore, de multiples projections des parents peuvent se cacher derrière le prénom. Par exemple, l’enfant s’appelle du prénom de son frère aîné décédé à la naissance… Ou encore le prénom donné correspond à celui du grand père tant aimé décédé auparavant. Si le prénom ne figure pas dans l’arbre généalogique familial, cela peut vouloir signifier un souhait de nouveauté. Ou de coupure avec la famille. Les deuxième et troisième prénom donnés aux enfants ne sont pas anodins non plus. En tant que parent, réfléchir à pourquoi nous avons donné tel ou tel prénom à notre enfant peut aider. Cela peut en dire long sur nos attentes vis à vis du futur bébé.
Les projections sur l’enfant et son développement.
Lorsque l’enfant grandit, celui-ci affirme son caractère et tente de montrer qui il est. De l’autre côté, les parents ont souvent une idée bien précise (leurs projections) de ce que l’enfant doit être. Comment il doit se comporter, ce qu’il doit faire plus tard… Ainsi, lorsque les projections des parents sont conformes aux désirs de l’enfant, les projections de l’enfant lui sont positives. Mais lorsque celles-ci empêchent gravement l’enfant de se développer tel qu’il voudrait alors cela devient problématique. Et puis, il existe aussi les phénomènes de comparaison. Entre les frères et soeurs ou membres de la famille. “Tu es plus colérique que ta soeur”. “Ton frère est plus sage que toi…”
Quelles sont les conséquences de tout cela ?
Vous voyez par ces quelques exemples que nous avons subi tous un tas de projections de la part de notre entourage. Et ces projections nous ont modelé. Car, pour être aimé, nous avons inconsciemment souvent, réprimé notre caractère et suivi les attentes de notre famille. Souvent par fidélité à la famille. Cette fidélité familiale est souvent inconsciente et très puissante. Et ces projections familiales nous ont collé des étiquettes sur le dos. Si nos parents nous ont dit que nous étions plus moches que notre frère, alors enfant nous le croirons. Si nos parents désiraient ardemment une fille et que nous sommes un garçon, je vous laisse imaginer les traces psychologiques inconscientes que cela peut laisser. En clair, vous le voyez, nous avons tous été très influencés par notre famille. Et elle a laissé en nous de nombreuses traces.
Comment la psychogénéalogie peut-elle nous aider ?
La psychogénéalogie peut nous aider de deux façons. D’une part, elle nous permet de prendre conscience des influences familiales qui peuvent nous gêner. Et d’autre part, elle permet de nous en libérer en faisant un travail sur nous même. Ce travail, nous permet ensuite de devenir plus libre et de couper avec les influences familiales négatives. Attention toutefois, les influences familiales ne sont pas toutes négatives pour nous. Un grand-père travailleur peut par exemple nous avoir transmis le gout du travail. Une mère très à l’aise avec son rôle de mère peut aussi nous avoir transmis ses qualités maternelles.
Dans une seconde partie, je vous parlerai un peu plus des différentes identifications familiales que nous pouvons avoir. Et comment la psychogénéalogie peut nous aider là encore à nous en libérer.
