L’humanité est-elle en pleine crise d’adolescence ?

L’adolescence est un moment particulier dans la vie de chacun. Une sorte d’entre deux permettant de passer de l’enfant complètement dépendant de son entourage à l’adulte responsable et autonome. Ma proposition ici est que l’humanité est arrivée maintenant dans cet entre deux et je vous explique pourquoi.

L’adolescence, une étape de sa vie où l’on cherche ses limites.

L’adolescence est l’âge des expérimentations en tous genres. Parfois dangereux, les comportements de ces adolescents ont toutefois le mérite de répondre à un besoin profond pas toujours conscientisé. Celui de tester pour mieux se connaître. Car c’est bien en expérimentant des choses que l’on sait ce qu’on aime ou pas. Mais bien souvent ces comportements sont extrêmes, flirtant parfois avec la mort. C’est comme si l’adolescent avait besoin de sentir le danger pour se sentir vraiment vivant.

L’humanité a de nos jours aussi ce genre de comportements En effet, elle n’a pas encore senti vraiment ses limites. Et elle adopte des comportements de plus en plus dangereux pour elle-même. Alors on consomme à outrance, elle détruit et elle ne se pose pas de questions. Acheter le dernier Iphone ça c’est être réellement en vie ! De plus, cela permet de faire partie du clan Celui des gens riches qui sont donc importants. Faire partie du clan dans l’adolescence c’est important. Parfois même, on se saborde et on éteint une partie de soi-même pour faire partie de notre clan dans l’adolescence.

L’adolescence ou l’âge de l’immaturité et de l’irresponsabilité.

L’adolescent se moque souvent des règles imposées par la société. Souvent, il fait le contraire par principe. A la place, il suit ses propres règles ou celles de son clan.

C’est la même chose pour l’humanité ! Car la vie a des règles si l’on veut vivre en pleine santé et de façon joyeuse. Mais l’humanité se moque de tout cela. Elle n’a pas suffisamment conscience que les ressources s’épuisent. Et que si son environnement se dégrade, sa civilisation déclinera. De plus, elle n’a pas conscience que faire du mal à autrui c’est se faire du mal à soi car nous sommes tous reliés. Elle ne se sent pas responsable de son destin et préfère vivre le moment présent à fond. Dans l’irresponsabilité de ce qui sera laissé aux générations à venir.

L’adolescence ou le rejet des anciens.

L’adolescent a aussi cela d’étonnant qu’il rejette souvent ses parents. Ou qu’il ne les comprend pas au minimum. Là encore c’est la même chose pour l’humanité actuelle. Où est passé le rôle des anciens qu’autrefois on respectait pour leurs sagesses ? Qu’avons-nous à apprendre des civilisations anciennes qui elles ont aussi ont décliné ? Ou encore des peuples autochtones qui ont eu la sagesse de vivre en harmonie avec leur environnement ? Que pouvons-nous individuellement apprendre de nos parents, grands-parents ? Je n’ai pas forcément l’impression que ces questions soient souvent soulevées dans notre société. Car notre ego est trop fort pour penser que nous pouvons apprendre des autres. Nous sommes supérieurs, forcément… Les autres sont vieux et complètement has been.

Vers une humanité plus mature et responsable ?

Mais l’âge de l’adolescence est aussi celui de tous les possibles. Et il peut être le moment d’une intense remise en question et d’une incroyable créativité.

C’est aussi le cas pour notre humanité. Car aujourd’hui de plus en plus de personnes ouvrent les yeux et prennent conscience de l’urgence. Des mouvements, des ONG prennent de l’ampleur. La société est en train de changer sans doute. Peut-être pas aussi vite que l’urgence le voudrait mais…

Cela n’est pas une raison pour ne pas changer nous-même. Car chacun peut se montrer plus responsable, plus autonome, plus juste et respectueux. Ne blâmons pas nos voisins et cherchons ce que nous pouvons améliorer chez nous d’abord. Faisons l’éloge de la difficulté car c’est elle qui nous permet d’avancer. Questionnons nos modes de consommations pour que nos enfants puissent aussi jouir d’une vie chouette. Changeons de l’intérieur tel un méditant tout en changeant de l’extérieur par nos comportements. Et surtout soyons ouvert aux autres pour coopérer et co-créer. Plus nous serons en paix avec nous-même, plus nous tolérerons l’autre dans sa différence et sa complémentarité et moins nous serons égoïste. L’égoïsme est une illusion de pays riches. Que feriez-vous sans les autres humains, sans le boulanger, le vendeur de chaussures, votre médecin… ?

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